Patrick Ewing est né en Jamaïque, où il y a appris à jouer au cricket et au football, avant de se rendre aux États-Unis, à Cambridge, avec sa famille à l’âge de 13 ans. Il intègre alors l’équipe de basketball de l’université de Georgetown, entraîné par un certain John Thompson, qui détient 7 titres de meilleur entraîneur universitaire de l’année.
Pat est un des joueurs qui connait le plus de succès à l’université, avec trois finales disputées en 3 ans, dont une remportée en 1984, face à l’équipe des Cougars de Houston emmené par un certain Hakeem Olajuwon. Mais il en a donc perdu deux, une face à l’équipe de North Carolina, emmené par son duo de star, James Worthy et Michael Jordan. Et une autre en 1985 face à un outsider, les Wildcats de Villanova.
Il se présentera à la draft de 1985, aux côtés de Karl Malone, Chris Mullin ou encore Joe Dumars.
Patrick Ewing débarque dans « The Big Apple »
Il sera sélectionné en première position de la Draft 1985, par les New York Knicks.
Malgré des difficultés à trouver ses marques, dû à des blessures récurrentes durant ses deux premières saisons. Cela ne l’empêche pas de disputer le All-Star Game, durant sa saison rookie, et de remporter le trophée de Rookie of the Year en 1986.
Il devra attendre sa troisième saison, c’est-à-dire en 1988, pour enfin atteindre les playoffs. Ils retrouvent au premier tour les Boston Celtics, emmené par Larry Bird, Kevin McHale et leur coach, KC Jones. Aucun suspense dans cette série, avec une victoire 3-1 pour Boston.
La domination de Pat Ewing
Pat se veut de plus en plus dominant dans cette ligue, et collectivement les Knicks sont meilleurs avec pour sa quatrième saison avec son pivot star, un bilan de 52 victoires pour 30 défaites, soit le 6e meilleur bilan de la ligue ! Cette fois-ci au premier tour ce sera les Sixers de Charles Barkley, qui ne leur poseront aucun problème, sweep pour les Knicks (3-0). Cette demi-finale de conférence annonce la première rencontre post-saison entre Pat et les Bulls de Michael Jordan, qui représenteront un véritable cauchemar pour lui ! Ils seront éliminés 4-2.
Les années passent, les saisons régulières ne sont pas flamboyantes mais les Knicks se qualifient en Playoffs. En 1990, ils éliminent les Celtics de Boston au premier tour, avant de se faire écraser par les Bad Boys de Détroit emmené par leur coach, Chuck Daily. En 1991, les Playoffs seront écourtés avant même d’avoir pu avoir un soupçon d’espoir pour les new-yorkais. Pat Ewing qui rencontre de nouveau les Bulls de Jordan, se font balayer 3-0 dès le premier tour.
Malgré la domination du grand Pat dans la raquette, les Knicks ne dépassent jamais les demi-finales de Conférence.
Le cauchemar des Knicks : les Chicago Bulls de Sa Majesté
Lors de la saison 1991-1992, New-York réalise sa meilleure saison depuis l’arrivée de Pat Ewing, avec 51 victoires et 31 défaites. Ils abordent alors ces playoffs avec beaucoup de confiance, surtout après avoir battu les Bad Boys de Detroit 3-2. Ils affront désormais pour ces demi-finales de Conférence, les Bulls de Chicago, leur bête noire. Mais cette fois-ci la série semble bien plus serrée que les dernières fois, et la tâche pour les Bulls n’est pas facile. Mais comme à leur habitude ils réussiront à se hisser au tour suivant, grâce à un victorieux Game 7 au détriment des Knicks de New-York.
Cela n’a pas empêché Patrick Ewing et ses coéquipiers à se surpasser la saison suivante, en réalisant une fantastique saison avec un bilan exceptionnel de 60 victoires et seulement 22 défaites, soit le deuxième meilleur bilan de la ligue, derrière les Suns de Phoenix emmené par leur MVP, Charles Barkley. Pat Ewing va réussir pour la première fois à emmener son équipe en Finale de Conférence, après avoir éliminé les Pacers de Reggie Miller puis les Hornets de Charlotte sans aucune difficulté. Oui mais voilà, sur le chemin des Finales NBA, ils retrouvent les Bulls de Chicago de nouveau, et une fois n’est pas coutume, ils vont de nouveau se faire éliminer par Sa Majesté 4-2, laissant Chicago s’envoler pour leur three-peat.
Le regret ultime de Patrick Ewing
La saison 1993-1994, est de nouveau aboutie pour les Knicks avec cette fois-ci, 57 victoires sur cette saison régulière. En playoffs, ils éliminent au premier tour les Nets de New-Jersey (3-1) avant de rencontrer les Bulls en demi-finale de Conférence, orphelin de Michael Jordan, qui vient de prendre sa première retraite. Les Knicks réussiront difficilement à éliminer Chicago, la victoire finale se décidera lors du Game 7.
Pat retrouve les finales de Conférence après avoir éliminé sa bête noire, et c’est Reggie Miller et l’équipe d’Indiana qui essayera d’empêcher la Big Apple retrouver des Finales NBA qui n’ont pas connu depuis 30 ans. Et ce sera de nouveau au Game 7 que la victoire va se jouer, et cette fois-ci encore en faveur des Knicks. C’est bon… New-York est en finale NBA, face aux Rockets de Hakeem Olajuwon, qui vient d’être élu MVP et Joueur défensif de l’année, seul joueur avec Michael Jordan à avoir réalisé cet exploit. Cette finale deviendra l’une des plus défensives de l’histoire de la NBA, et cette série ira de nouveau en 7 manches, mais cette fois à l’avantage des Rockets de Houston, privant Pat Ewing de remporter sa première bague de champion.
Malheureusement Pat Ewing n’arrivera pas à retrouver les Finales NBA avant 1999, où une blessure l’empêchera même de disputer cette série face aux Spurs de San Antonio, qui fût beaucoup trop fort face à une équipe orpheline de leur légende Patrick Ewing ? Il laisse alors Tim Duncan et sa bande se balader et gagner ces Finales 4-1.
Malgré le fait que Pat n’a jamais été champion NBA, cela n’empêche pas de considérer l’homme comme l’un des meilleurs pivots All-Time et d’être la figure emblématique des Knicks de New-York, qui retireront son maillot et son numéro 33, le 28 février 2003. Puis le 6 septembre 2008, il est intronisé au Hall of Fame, pour devenir officiellement une légende de la NBA.