par Richard JUNGAS


Le légendaire ailier-fort, Kevin Garnett, dont le maillot sera bientôt retiré par les Boston Celtics fut l’un des tous meilleurs joueurs de son époque et il participa à révolutionner la NBA. Retour sur une carrière hors-norme, pleine de sueur et de trashtalking. Commençons par le commencement. Kevin Maurice Garnett naît le 19 mai 1976 aux États-Unis, à Greenville en Caroline du Sud. Élevé dans la précarité à Mauldin, ville voisine, par sa seule mère, Garnett a pourtant hérité des gênes de son père, ancien basketteur dans l’équipe de la ville. Dès son plus jeune âge, le petit Kevin se trouve une passion pour le basketball, mais sa mère ne voyant pas d’un bon œil cela, il apprit à jouer dans la rue, en cachette. Déjà un monstre de compétitivité, Kevin Garnett appris à devenir un joueur, mais aussi un homme sur les terrains, avant de rejoindre l’équipe de son lycée, sans avoir prévenu sa mère. Cette dernière, finit par l’apprendre et décida d’aller voir un des matchs de son fils pour le réprimander. Mais devant le talent, la domination et la joie dégagée par son fils elle n’en fit rien. Le jeune joueur se fait alors remarquer et semble destiné à recevoir de nombreuses propositions, mais son arrestation suite à une bagarre générale dans son lycée (bagarre à laquelle il ne participa pas, lui permettant d’être finalement acquitté) vint contrecarrer ses plans. Après avoir brillé lors d’un match d’exhibition organisé par Nike, Garnett va accepter la proposition du lycée de Farragut dans l’Illinois. Il y passe sa dernière année lycéenne et est élu meilleur joueur de l’Illinois de la saison 1994-1995. À priori, la prochaine étape est l’université pour le jeune Garnett, mais ses résultats scolaires ne sont pas suffisants pour intégrer une université. « KG » décide alors de se déclarer éligible à la Draft 1995 sans passer par la case universitaire, ouvrant la voie à d’autres grands noms comme Kobe Bryant, Tracy McGrady ou encore LeBron James. Cela faisait plus de 20 ans qu’aucun joueur n’avait été drafté directement à la sortie du lycée. KG va alors lancer une mode qui va chambouler la NBA. Alors que les prospects NBA ont pour habitude d’arriver après avoir passé entre 1 et 4 ans à l’université, Garnett arrive directement de son lycée et n’a que 18 ans.

Kevin Garnett Farragut USAT

Sa sélection en 5ème place de la Draft par les Minnesota Timberwolves et ses débuts prometteurs en NBA vont changer les choses et de plus en plus de lycéens bourrés de talent voudront alors suivre ses pas. Cette mode atteint son apogée quand LeBron en 2003, puis Dwight Howard un an plus tard, sont tous les deux choisis en première position de leur draft respective, sans être passés par la case université. Par la suite, la ligue rendra cela impossible en interdisant la draft aux moins de 19 ans, empêchant ainsi les lycéens de poser directement les pieds dans le monde professionnel et les obligeant à passer au moins une année à l’université, ou ailleurs. Sélectionné en 5ème position par les Minnesota Timberwolves qui misent tout sur le potentiel incroyable et unique du gamin de Mauldin, celui que l’on surnomme « Da Kid » (« le gosse ») en raison de son jeune âge à son arrivée en NBA, va réaliser une première saison prometteuse. À son arrivée, la jeune franchise du Minnesota, créée en 1987 se cherche encore un visage (spoiler ! Elle vient de le trouver), elle qui enchaîne les saisons aux résultats catastrophiques et qui est au bord du déménagement. Garnett s’impose comme un titulaire dès sa première saison NBA, poussant Christian Laettner sur le banc. Malgré ses débuts prometteurs (10 points, 6 rebonds 1.6 contres en 28 minutes), les Timberwolves restent pour l’instant au fin fond du classement avec un triste bilan de 26 victoires pour 56 défaites lors de sa première saison. L’année suivante, l’effectif est chamboulé et le meneur spectaculaire Stephon Marbury arrive dans le Minnesota avec l’espoir qu’il forme le duo du futur avec KG. Ce dernier continue de progresser match après match et est récompensé par une sélection au All-Star Game dès sa deuxième saison NBA qu’il finit avec 17 points, 8 rebonds et plus de 2 contres en 29 minutes par matchs. Avec l’aide de l’ailier fort Tom Gugliotta, Garnett parvient même à qualifier son équipe pour les Playoffs, ce qui est une première dans l’histoire de la franchise. Bien que l’équipe ne remporte pas cette série, en à peine deux ans Kevin Garnett s’est imposé comme le futur de la franchise et c’est dans cette optique que Minnesota lui offre un contrat record de 126 millions de dollars sur 6 ans. Ce contrat mirobolant pour un joueur si jeune attire les critiques de nombreux observateurs et viendra rajouter au conflit entre les dirigeants de la ligue et les syndicats des joueurs, débouchant sur le lock-out de la saison 1998-1999. Du haut de ses 2,11 m et fort de ses 108 kg, « The Big Ticket » révolutionne son poste de par sa mobilité et ses qualités techniques pour un joueur de sa taille. Après avoir débuté ailier, il est replacé en ailier fort et explose véritablement. Il est trop rapide, trop mobile, trop technique pour les ailiers forts lourds, et bien trop doué au poste bas, notamment avec son fadeaway létal, pour les quelques ailiers forts mobiles de son époque. Également doté d’un shoot à mi-distance, dont il savait se servir à merveille pour tirer par-dessus des joueurs plus petits que lui, il va faire partie de cette génération d’intérieurs, notamment avec Dirk Nowitzki, qui vont redéfinir leur poste, ouvrant la voie à des joueurs comme Kevin Durant, Karl-Anthony Towns ou encore Anthony Davis pour n’en citer que quelques-uns.  

« Blood, Sweat and Tears »

  Garnett vs Nowitzki

KG était le genre de joueur capable de contrer en hauteur le tir d’un adversaire, avant de gober le rebond, placer un dribble dans le dos et de courir à grandes enjambées vers le panier adverse pour finir avec un dunk tonitruant. À cela s’ajoutait une vision du jeu étonnante pour un joueur de sa taille, faisant de Garnett l’un des joueurs les plus polyvalents de son époque, et même de l’histoire de la NBA. Ses capacités étaient certes hors norme, mais c’est son incroyable intensité qui étonnait le plus chez Kevin Garnett. Véritable compétiteur, il détestait la défaite et avait la langue bien pendue, passant son temps à déconcentrer ses adversaires avec des propos plus que limite. C’était ça KG. Un joueur détesté par ses adversaires mais adoré par ses coéquipiers parce qu’il donnait absolument tout sur un terrain. Ce sens du sacrifice, Garnett l’avait dans la peau, littéralement, avec son tatouage « Blood, Sweat and Tears » (« du sang, de la sueur et des larmes »). Dominant offensivement, la star des Timberwolves ne l’était pas moins sur le plan défensif, comme le montrent ses 12 sélections dans des All-NBA Defensive Team, dont 9 rien que dans la première. En dépit de son niveau de jeu exceptionnel et de ses progrès saisons après saisons, les Timberwolves ne parviennent pas à franchir le stade du premier tour de Playoffs. Stagnant collectivement, Garnett commence pourtant à s’imposer comme l’un des tous meilleurs joueurs en activité après ses deuxièmes places au vote du MVP en 1999-2000, derrière Shaquille O’Neal, et 2002-2003, derrière Tim Duncan. S’ajoutant à son trophée de MVP du All-Star Game 2003 glané après un match à 37 points, 9 rebonds et 5 interceptions. Après une saison 2002-2003 qui voit encore une fois Kevin Garnett et ses Timberwolves se faire éliminer au premier tour des Playoffs (4-2 par les Lakers malgré 27 points, 16 rebonds et 5 passes de moyennes pour KG) les dirigeants de la franchise décident alors de mieux entourer KG (enfin !) pour réellement lui donner une occasion de montrer qu’il peut porter une équipe jusqu’au titre, ou au moins jusqu’aux deuxième tour. Minnesota fait alors l’acquisition du meneur Sam Cassell, en provenance de Milwaukee, puis de l’arrière Latrell Sprewell, 4 fois All-Star, en provenance lui des New York Knicks. L’équipe est transformée et autour d’un KG stratosphérique les Wolves réalisent la meilleure saison de leur histoire, 58 victoires pour 24 défaites, faisant d’eux la meilleure équipe de la Conférence Ouest. L’apport de Cassell sera déterminant (20 points à 49% au tir et 40% à trois points, et 7 passes par matchs), lui qui sera récompensé de sa saison par ses premières sélections All-Star et All-NBA Team (dans la deuxième). KG quant à lui réalise la meilleure saison de sa carrière sur le plan individuel avec ses meilleures statistiques en matière de scoring, au rebond et au contre : 24.2 points (à 50% au shoot et 79% aux lancers-francs), 13.9 rebonds, 5 passes décisives, 1.5 interceptions et 2.2 contres en 39 minutes par matchs.

Minnesota-Timberwolves

KG atteint là le sommet individuel de sa carrière au terme d’une saison régulière incroyable de domination offensive et défensive, récompensée par un trophée de MVP remportée à la quasi-unanimité devant Tim Duncan et Jermaine O’Neal. Il a dominé la saison régulière au scoring et au rebond, ce qui n’avait plus été fait depuis plus de 20 ans. « Lorsque Kevin est arrivé en NBA, la première chose qu’il nous a dite, c’est qu’il voulait être le meilleur joueur au monde, un jour. C’est fait » dira son coach Flip Saunders. Dans la lignée de sa saison de MVP, The Big Ticket va briser le plafond de verre des Minnesota Timberwolves et leur fait passer le premier tour face aux Denver Nuggets (4-1) en postant des moyennes de 25.8 points, 14.8 rebonds, 7 passes et 2 contres en 41 minutes par matchs. Les Wolves rencontrent ensuite les Sacramento Kings de Chris Webber et Peja Stojakovic dans une série allant jusqu’à un Game 7 remporté par Minnesota grâce notamment à une énorme performance de sa star (32 points, 21 rebonds, 4 interceptions et 5 contres !), leur permettant d’accéder aux Finales de Conférence. Ce Game 7 qui a lieu le 19 mai 2004, jour du 28e anniversaire du « Big Ticket », est sans doute le plus grand match de KG sous le maillot des Wolves, mais également le plus grand moment de l’histoire de cette franchise qui n’est plus parvenue à remporter de série de Playoffs depuis (faudrait déjà aller en postseason pour ça). Malheureusement, l’incroyable parcours de KG et ses loups s’arrête en Finales de Conférence, en 6 manches, face à des Los Angeles Lakers plus expérimentés. Les Timberwolves n’iront jamais plus aussi loin et ne retrouverons même pas les Playoffs avant la saison 2017-2018. Après ces Finales de Conférence, les Timberwolves de Garnett voient leurs résultats baisser et n’arrivent plus à atteindre les Playoffs, le départ de Cassell et la retraite de Sprewell à la fin de la saison 2004-2005 n’aidant pas. KG quant à lui continue de se démener match après match. Il domine la ligue aux rebonds 4 saisons de suite mais le collectif ne suit plus. En 2007, des rumeurs l’envoient aux Warriors, aux Bulls ou encore aux Lakers (où Phil Jackson voulait former un duo Kobe-KG) mais la superstar des Timberwolves refuse dans un premier temps de partir. Finalement une offre provenant des Boston Celtics convainc à la fois la direction des Wolves et Kevin Garnett qui veut rejoindre une équipe compétitive. Les Celtics de Paul Pierce viennent alors de vivre une saison bien difficile mais ont des ambitions retrouvées avec l’arrivée de l’arrière-sniper Ray Allen quelques semaines plus tôt. Sebastian Telfair, Gerald Green, Theo Ratliff, Ryan Gomes, Al Jefferson et deux choix de draft de Boston sont alors envoyés dans le Minnesota en échange du numéro 21 des Wolves, qui s’en va former un « Big Three », là encore Garnett fut révolutionnaire. Cette association de stars, auxquelles il faut ajouter le meneur Rajon Rondo, va en appeler bien d’autres, à commencer par le Heat de Wade, LeBron et Chris Bosh quelques années plus tard. Garnett quitte les Timberwolves en dominant les classements aux points, aux rebonds, aux passes, aux interceptions, aux contres, aux matchs joués et aux minutes passées sous le maillot de la franchise du Minnesota. Le numéro 21 étant retiré en honneur de Bill Sharman, KG prend le numéro 5 en arrivant aux Celtics, son rang à la draft. Dès son premier match il montre sa domination avec 22 points, 20 rebonds, 5 passes, 3 interceptions et 3 contres, dans une victoire face aux Washington Wizards de Gilbert Arenas et Antawn Jamison. À présent Garnett n’est plus la seule superstar dans l’équipe et son rôle va changer afin de faire cohabiter les membres du Big Three. En suivant les conseils de Bill Russell, il va se concentrer sur sa défense déjà affolante et sera le leader vocal et le cœur de la deuxième meilleure défense de la ligue en 2008. Il en est récompensé à juste titre par le trophée de Defensive Player of The Year. En dépit de stats en baisse (19 points, 9 rebonds, 3 passes en 33 minutes par matchs), l’impact de KG ne diminue pas et collectivement, il atteint le Graal au terme de la saison 2007-2008. Cette saison est historique à bien des égards, en commençant par la meilleure progression jamais enregistrée par une équipe NBA, les Celtics passant de 24 victoires à 66 un an plus tard, grâce notamment au meilleur départ de l’histoire de la franchise avec 29 victoires lors des 32 premiers matchs. Cette progression leur permet de s’adjuger la première place de la Conférence Est.

«  Anything is possible »

  Kevin Garnett - Boston Celtics   Cette équipe coachée par Doc Rivers et son assistant Tom Thibodeau, alliant défense, collectif, sacrifice et caractère, Garnett en est le symbole, le cœur et les poumons. Place à présent aux Playoffs. Les Celtics se débarrassent difficilement des Atlanta Hawks en 7 matchs, puis des Cleveland Cavaliers également en 7, avant de dominer les Detroit Pistons en 6 matchs. Le moment de la consécration est alors proche pour Paul Pierce et consorts, il ne reste plus que les Los Angeles Lakers sur leur chemin. Se confrontent alors les deux plus grandes franchises de l’histoire de la NBA, pour ce qui sera la conclusion de l’une des plus belles épopées de l’histoire, celle de Celtics soudés et avides de victoires. Ils l’emportent 4-2 et KG finit meilleur marqueur (26 points, à égalité avec son coéquipier Ray Allen) et rebondeur (14 rebonds) de la rencontre décisive pour sceller un titre qu’il attendait depuis 13 ans. Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett peuvent exulter, leur pari de se retrouver dans la même équipe un an plus tôt a payé et ils gravent enfin leurs noms sur la liste des champions NBA. Dans l’interview d’après match, KG explose en hurlant de tous ses poumons « Anything is possible » (« Tout est possible »), moment de légende et d’accomplissement pour l’un des plus grands joueurs de l’histoire à son poste et l’un des plus grands compétiteurs que la NBA ait connus. Pour décrire ce qu’il ressentait à ce moment-là il usa de cette métaphore : « Vous avez déjà été à l’école, vous avez connu cette brute qui vous embête tous les jours ? À peine êtes-vous sortis de la voiture de vos parents que vous savez qu’il vous attend à la porte. Et puis un jour vous lui dites que c’est fini. La brute vient vous faire les poches et vous l’envoyez valser. Vous voyez l’expression sur son visage, vous êtes choqué parce que vous l’avez mis K.O. et vous ne savez pas ce qui vous attend le lendemain matin. Mais la brute a disparu et c’est un soulagement. Voilà ce que je ressens. ». À nouveau sur le toit du monde, les Celtics reviendront en finales en 2010, pour le remake face aux Lakers de Kobe Bryant et Paul Gasol, mais cette fois les angelinos l’emporteront sur des Celtics vieillissant (4-3). Les Celtics ont créé leur propre monstre et se font éliminer à deux reprises par le Big Three du Heat en 2011 et 2012. Signe de sa polyvalence et de sa régularité, en mars 2012 KG devient le troisième joueur de l’histoire de la NBA à entrer dans le club des 20 000 points, 10 000 rebonds et 5 000 passes, après Kareem Abdul-Jabbar et Karl Malone. Mais cette équipe est arrivée au bout du chemin et la direction de la franchise veut alors se renouveler et fait exploser l’effectif à la fin de la saison 2012-2013 : après le départ de Doc Rivers aux Los Angeles Clippers, c’est au tour de Paul Pierce et Kevin Garnett de prendre la direction des Brooklyn Nets pour un nouveau challenge ambitieux. Garnett y portera le numéro 2 en hommage à Malik Sealy, son ancien ami et coéquipier aux Wolves, décédé dans un accident de voiture le 20 mai 2000 en raison d’un chauffard en état d’ivresse. L’effectif compte 5 joueurs All-Star avec Deron Williams, Brook Lopez et Joe Johnson, s’ajoutant aux deux anciens Celtics, mais les résultats sont décevants. KG et « The Truth » sont vieillissants, quant à Williams et Lopez ils sont gênés par les blessures. Les Nets ne passent qu’un tour et s’inclinent face au Heat. Pierce quitte l’équipe et KG reste encore une saison, mais en affichant des statistiques loin de son meilleur niveau ; 7 points et 7 rebonds en deux ans à Brooklyn. À 38 ans, KG ne dispose plus des qualités athlétiques qui ont fait sa force mais son leadership est toujours bien présent et il compte en faire profiter les jeunes des Timberwolves en y retournant boucler la boucle au mois de février 2015, dans la franchise qui l’a drafté 20 ans plus tôt. KG ramène tout son professionnalisme et son expérience à une bande de jeunes loups, et notamment à Karl-Anthony Towns auquel il veut passer le flambeau. À la fin de la saison il resigne pour deux ans mais ne fera finalement qu’un an, épuisé par les années et par la perte de Flip Saunders, le coach des Timberwolves. Il prend sa retraite en même temps que Tim Duncan. Si les deux légendes ont des styles de jeu et des caractères aux antipodes l’un de l’autre, il n’en reste pas moins qu’ils furent les deux meilleurs joueurs de leur poste lors des vingt dernières années, l’un à travers un jeu « old-school », l’autre à travers son jeu révolutionnaire. Récemment, Kevin Garnett a rejoint les meilleurs joueurs de l’histoire au panthéon de son sport, au sein d’une cuvée de draft particulièrement relevée et forte en émotion puisque, retardée d’un an en raison de la pandémie de covid-19, la cérémonie 2020 d’introduction au Hall of Fame a finalement eu lieu en mai 2021. Cette dernière, rassemblant Kevin Garnett donc, Tim Duncan, et Kobe Bryant à titre posthume (d’où les émotions) fut l’une des plus légendaire de l’histoire, accueillant trois véritables monstres sacrés de ce sport et parmi les tout meilleurs joueurs de l’histoire à leurs postes respectifs. Cumulant onze titres de champion NBA, quatre trophées de MVP et 48 sélections au All-Star Game, à eux trois, KG, Timmy et Kobe représentent la NBA des années 2000. Cette consécration, reconnaissance ultime, vient récompenser l’incroyable carrière du Big Ticket, véritable monstre de polyvalence et qui reste à ce jour le seul joueur de l’histoire à avoir cumulé plus de 25 000 points, 13 000 rebonds, 5 000 passes, 1 300 interceptions et 1 600 contres. Pendant 21 saisons et plus de 1 400 matchs, KG écrivit sa légende sur les parquets NBA. Celle d’un compétiteur extrême, d’un travailleur acharné, et d’un « Kid » devenu grand. Le 13 mars 2022 prochain, son maillot sera retiré par les Boston Celtics. Si cet honneur est mérité, il reste encore étonnant de voir que la direction des Minnesota Timberwolves, en froid avec l’ancienne superstar, n’ont quant à elle toujours pas retiré le maillot du plus grand joueur de leur histoire. Ce joueur dont, comme on peut le lire dans un article à propos de Kevin Garnett dans le magazine Reverse en 2016 : « Les capacités hors norme de Kevin Garnett ont fait de lui un joueur révolutionnaire, son intensité en a fait une légende. ». Et souvenez-vous, « Anything is possible ! ».

Palmares -

  • 1x Médaille d’or aux Jeux Olympiques 2000
  • 1x champion NBA en 2008
  • 1x finaliste NBA en 2010
  • 1x MVP en 2004
  • 1x DPOY en 2008
  • 15x All-Star (1997, 1998, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 et 2013)
  • 1x All-Star Game MVP en 2003 - 4x All-NBA First Team (2000, 2003, 2004 et 2008)
  • 3x All-NBA Second Team (2001, 2002 et 2005) - 2x All-NBA Third Team (1999 et 2007)
  • 9x NBA All-Defensive First Team (2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2008, 2009 et 2011)
  • 3x NBA All-Defensive Second Team (2006, 2007 et 2012)
  • 1x NBA all-Rookie Second Team en 1996 - 4x meilleur rebondeur de la saison (2004, 2005, 2006, 2007)
  • Meilleur rebondeur défensif de l’histoire de la NBA : 11 453 rebonds défensifs
  • J. Walter Citizenship Award 2006, récompensant son action en faveur des victimes de l’ouragan Katrina (don de 1.2 millions de dollars en faveur des sinistrés)
  • Introduit au Naismith Memorial Hall of Fame en 2020

Statistiques en carrière : 1 462 matchs, 17.8 points (à 49.7 % au shoot, dont 27.5 % à 3-points et 78.9 % aux lancers-francs), 10.0 rebonds, 3.7 passes décisives, 1.3 interceptions et 1.4 contres en 34.5 minutes par matchs.  

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