Tim Hardaway

Tim Hardaway était capable de transpercer une équipe à lui tout seul ! Un des maîtres du crossover faisant tourner la tête des défenseurs, t’ajoutes à ça une puissance énorme et une vitesse d’exécution de dribble phénoménale, et tu obtiens un des meilleurs meneurs de la ligue.

Originaire de Chicago, où il eut une enfance pas forcément des plus faciles, réputée comme une ville violente, c’était aussi le cas dans sa maison avec un père alcoolique, il voit ses parents divorçaient à l’âge de 12 ans.

Tim trouve un moyen d’extérioriser ses sentiments, et aussi d’humilier ses adversaires : le basketball. Il jouera dans l’équipe de son lycée à la Carver High School, où il se fera remarquer et décroche une bourse pour the University of Texas at El Paso, ses stats progressent chaque année pour atteindre une moyenne de plus de 20 points par match lors de sa quatrième saison, malheureusement il n’ira pas plus loin que le second tour de la March Madness avec sa team.

Il remporte tout de même un titre individuel, the Frances Pomeroy Naismith, qui est décerné au meilleur joueur universitaire mesurant 1,83m ou moins (Muggsy Bogues l’avait remporté deux ans auparavant).

Lors de la draft 1989, Tim Hardaway est sélectionné lors du premier tour, en 14e position par les Warriors de Golden State. La machine Hardaway se met rapidement en marche, il rejoint dans la baie d’Oakland deux superbes joueurs Mitch Richmond et Chris Mullin.

Les Bulls avaient Jordan-Pippen-Rodman mais les Warriors avaient un trio tout aussi cinglant surnommé « Run TMC » en référence à un groupe de hip hop (Run DMC). Les stats sont impressionnantes et Golden State a la meilleure attaque de la ligue dès l’année sophomore de Tim, qui compile personnellement 22,9 points en moyenne par match, tandis que ses compères Richmond (23,9 pts) et Mullin (25,7 pts) se complètent à merveille.

Les Warriors maitrisent à merveille le « Run and gun » où Hardaway maitrise et performe le 1 vs 1 et contre-attaque à la vitesse de l’éclair. De l’autre côté Richmond est le genre d’arrière que tu adores réaliser dans ta carrière 2K, un pur slasher ! Et enfin un Chris Mullin qui est une véritable gâchette, une merveille de shoot !

Seul hic dans la baie, c’est qu’on performe pour attaquer mais on aime pas vraiment défendre, donc on galère pour se qualifier en playoffs et lorsqu’on y arrive, c’est assez compliqué d’aller plus loin que les demi-finales de Conf’. Nous le savons tous un titre NBA se gagne généralement avec une bonne défense. Nos amis californiens assurent le show mais malheureusement ça ne gagne aucun titre.

En revanche individuellement Tim Hardaway termine 2e au vote du Rookie of the Year, termine dans le NBA All-Rookie First Team en 1990. Les années qui suivent, il sera sélectionné pour le All-Star Game en 1991, 1992 et 1993 et nominé dans le All-NBA Second Team et le All-NBA Third Team en 1992 et 93.

Malgré l’arrivée des rookies talentueux comme Webber ou Sprewell, les blessures comment à s’enchainer pour Tim, il perd en explosivité, l’ambiance dans le vestiaire se tend et les mauvais résultats sont au rendez-vous ! C-Webb se fait la malle après un an dans la baie, tout comme Don Nelson un peu plus tard après avoir réalisé une saison chaotique avec seulement 26 victoires. Le remplaçant Rick Adelman ne voit pas autant de qualités en Tim que le voyait Don, son temps de jeu s’effondre. C’est la goutte d’eau pour Hardaway et il demande un trade pour s’éloigner de la baie d’Oakland !

Et en 1996 c’est la franchise floridienne qui va lui faire confiance, en la personne de Pat Riley qui va lui imposer une discipline quasi militaire à Miami. Malgré le fantôme de ses blessures, le bougre renait au Heat et enchaine les performances, notamment un record de franchises avec ses 19 passes. Son association avec Alonzo Mourning se déroule à merveille, et ils se qualifient pour les playoffs avec un bilan positif. Malheureusement pour le Heat ce sera un sweep cinglant contre les Bulls de Jordan (3-0). Ce qui laisse imaginer le travail qu’il reste à faire aux hommes de Riley pour aller décrocher le graal.

Alors la saison suivant le maestro rajoute Mashburn à un effectif plutôt séduisant : Majerle, Hardaway, Mourning, Isaac Austin et PJ Brown.

Cette saison-là Tim « Bug » comme il était surnommé au lycée, sors la meilleure saison de sa carrière où il cumule 20,3 points et 8,6 passes en moyenne par match et se retrouve dans le All-NBA First Team accompagné des plus grands : Jordan, Hill, Malone, Olajuwon.. ça fait rêver ce 5 de départ ! De nouveau convoqué au All-Star Game, il mène avec Zo’ son équipe à 61 victoires pour terminer second de la Conférence Est.

Les playoffs sont très compliquées pour cette équipe floridienne, ils éliminent la franchise voisine difficilement (3-2) sans la présence du Big Shaq en face.

Et lors des demi-finales de conférence apparaissent les Knicks de New-York, et lors de cette série naît une profonde rivalité pour les années à suivre ! New-York mène 3-1 dans cette série avant qu’une bagarre éclate lors du Game 5 et décime l’équipe des Knicks après décision de suspension par les arbitres, permettant alors au Heat de remporter la série 4-3 !

A noter que lors du Game 7, Tim Hardaway plante 38 pions pour éliminer les Knicks.

Mais pour pouvoir atteindre les premières finales NBA pour Tim, il faudra passer par les Bulls de Sa Majesté en finale de Conf’, malheureusement pour lui c’est un échec et Miami évite de peu le sweep lors de ces finales (4-1).

Les années qui suivent seront plus compliquées pour les floridiens, malgré de superbes saisons régulières en 1998 et 1999 où ils terminent premier de la Conférence Est pour se faire éliminer face aux revanchards Knicks lors du Game 5 à Miami.

Et en 1999, après le fameux lock-out c’est la même histoire sauf que New-York arrive avec le 8e bilan de la ligue cette fois-ci pour réaliser l’exploit à nouveau lors du Game 5 et une fois de plus en Floride.

La seule bonne nouvelle pour notre ami Tim Hardaway, sa sélection avec l’équipe américaine pour les Jeux Olympiques de 2000 à Sydney où il remportera la médaille d’Or aux côtés de Jason Kidd ou encore Gary Payton.

En fin de carrière ce sont quelques mauvaises sorties pour Tim « Bug » sur le parquet tout comme en dehors, qui viendra alors ternir un peu sa carrière.

En Octobre 2009 la franchise floridienne du Heat de Miami retirera le maillot de Tim Hardaway, il reste encore une ombre au tableau, il n’est toujours pas membre du Hall of Fame, certainement dû à ses dernières mauvaises sorties en fin de carrière.

Palmarès

  • 5x sélections au All-Star Game (1991, 1992, 1993, 1997, 1998)
  • 1x All-NBA First Team (1997)
  • 3x All-NBA Second Team (1992, 1998, 1999)
  • 1x All-NBA Third Team (1993)
  • 1x NBA All-Rookie First Team (1990)
  • 1x Médaille d’Or aux Jeux Olympiques (2000)