par Richard JUNGAS

Lorsque John Stockton, meneur du Jazz depuis 19 ans, prend sa retraite à la fin de la saison 2002-2003, il domine (et de loin) les classements des meilleurs passeurs et des meilleurs intercepteurs de l’histoire de la NBA, et tout cela malgré un physique lambda. Comment le gamin né à Spokane en 1962 et que rien en prédestinait à une telle carrière, a-t-il pu réussir pareil exploit ?

John Stockton, de son nom complet John Houston Stockton, naît donc à Spokane dans l’état de Washington le 26 mars 1962, dans une famille aux racines irlandaises. Il découvre le basketball en jouant avec son frère aîné sur le panier accroché dans sa cour et se dote déjà là de sa ténacité légendaire. En dépit d’un physique maigrelet et d’une taille modeste pour les sports américains, John Stockton va réussir à se faire une place dans les équipes de baseball, de basketball et de football américain de son lycée, St. Aloysius. Certains de ses coéquipiers au lycée disent même qu’il aurait pu prétendre à une carrière de quarterback en NFL tant il démontrait déjà un don pour la passe. Mais c’est au basket que John impressionne le plus en tant que meneur de l’équipe de basket de son lycée. Malgré cela, peu d’universités lui firent une offre de bourse en raison de son physique atypique et jugé non taillé pour le basket américain de haut niveau. Il reçoit des offres de l’université de l’Idaho et de l’université du Montana mais décide de rester près de chez lui en choisissant de jouer pour l’université de Gonzaga, dans les pas de son grand-père, Hust Stockton, passé par Gonzaga et considéré comme l’un des meilleurs joueurs de football américain de l’université dans les années 20. John réalise des progrès année après année avec les Gonzaga Bulldogs, jusqu’à être à la fois meilleur marqueur, passeur et intercepteur de sa conférence, la West Coast Athletic, lors de sa dernière année universitaire. Après quatre années (de 1980 à 84), il quitte Gonzaga en détenant les records de l’université en nombre de passes décisives et en nombres d’interceptions (tiens, ça me rappelle quelque chose !). Ses belles années universitaires lui valent de participer aux sélections de l’équipe nationale américaine pour les Jeux Olympiques 1984. Malgré son physique frêle, il impressionne et se retrouve dans les 20 derniers joueurs en lice pour participer au tournoi olympique mais figure finalement parmi les derniers coupés par la sélection nationale. Toutefois, il a fait forte impression.

Vient ensuite la draft 1984, considérée comme l’une des meilleures de tous les temps (si ce n’est la meilleure) avec des futures légendes telles Michael Jordan, Hakeem Olajuwon ou encore Charles Barkley. Stockton est quant à lui sélectionné en 16èmeposition par le Utah Jazz et cela est une véritable surprise car la plupart des supporters de la franchise ne le connaissent pas. Avec son physique de « Monsieur Tout-le-monde » et qui sort d’une fac sans références, John Stockton n’est pas vraiment ce qu’attendaient les fans du Jazz, en quête de joueurs flashy et capables d’emmener leur franchise au plus haut niveau. Il pense même être hué lors de sa sélection puis se rend compte que les supporters ne crient pas « Boo » mais « Who ? », tant ils ne connaissaient pas le gamin de Spokane. Stockton lui-même est surpris d’être sélectionné aussi haut, et même sélectionné tout court, au point qu’il s’était renseigné sur la possibilité d’aller continuer sa carrière en Europe, pensant qu’il n’aurait pas sa place en NBA. Malgré sa sélection, John Stockton est persuadé qu’il ne fera pas une longue carrière dans la grande ligue. Il commence en tant que meneur remplaçant derrière le All Star Rickey Green. Il joue alors simplement du mieux qu’il peut afin de grappiller des minutes et se rend finalement compte qu’il a le niveau pour la NBA. Rejoint l’année suivante par son futur partenaire de « pick & roll », Karl Malone drafté en 13ème position, Stockton impressionne à la passe, progresse, engrange de l’expérience et du temps de jeu, au point de se partager les minutes avec Rickey Green sur le poste de meneur. Finalement il s’impose comme le nouveau titulaire lors de sa quatrième saison NBA (79 titularisations en 82 matchs), en 1987-1988, poussé notamment par le nouvel entraîneur Jerry Sloan qui remplace Frank Layden en cours de saison. Cette dernière est également synonyme d’explosion pour Stockton qui joue à présent quasiment 35 minutes par match, contre 23 minutes la saison précédente. Avec davantage de temps de jeu, ses statistiques augmentent significativement puisqu’il passe de 7.9 points et 8.2 passes à 14.7 points et 13.8 passes par match, ce qui fait de lui le meilleur passeur de la ligue. Stockton s’impose comme un meneur sérieux en NBA et devient avec Karl Malone le leader de son équipe, sous la houlette d’un Jerry Sloan impressionné par l’intelligence de jeu de son meneur et qui lui laisse une grande liberté sur le terrain. La saison 1988-1989 sera celle de la confirmation. En tournant à 17.1 points, 13.6 passes et 3.2 interceptions par matchs, Stockton s’impose comme l’un des tout meilleurs meneurs de son époque et est récompensé par une première sélection au All Star Game cette année-là, ainsi qu’une sélection dans la All-NBA Second Team.

Stockton était un passeur fantastique, capable de voir le jeu mieux et plus vite que les autres, de rendre meilleur ses coéquipiers, et dont la « la plus grande qualité est de toujours donner le ballon au joueur le mieux placé. » selon Malone. Le meneur qui arbore le numéro 12 au Jazz va enchaîner neuf titres de meilleur passeur de la saison entre 1988 et 1996 avec des moyennes absolument folles. Avant John Stockton, seuls Isiah Thomas en 84-85 et Kevin Porter en 78-79 avaient réussi à dépasser les 12.3 assists par match lors d’une saison. Stockton le fera 7 fois, et d’affilées (entre 1987 et 1995), rendant ainsi l’extraordinaire ordinaire. Le meneur du Jazz fera tomber quelques records comme lors d’un match des Playoffs 1988 quand, en distillant 24 offrandes (agrémentées de 23 points et 5 interceptions) il égale le record du nombre de passes décisives réussit en un match de Playoffs, détenu jusqu’alors par Magic Johnson. Comme nombre de records de Stockton, ce dernier semble hors de portée. En effet, depuis 1988, seul Steve Nash ne s’en est approché, en 2007 avec 23 assists. Il détient également les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes marques au nombre de passes décisives réalisées dans un match avec 28, 27 et 26, derrière les 30 passes record de Scott Skiles en 1990. Formidable passeur donc, John Stockton s’impose également comme un des meilleurs défenseurs à son poste de par son intelligence de jeu lui permettant de voler le ballon dans les mains des adversaires à tout moment, mais aussi de par sa ténacité. Son ancien entraîneur à Gonzaga, Dan Fitzgerald, dit notamment de lui qu’il « a toujours eu une image d’ange mais ce gars peut vous sauter à la gorge pour remporter un match. ». Ses meilleures saisons sur le plan statistique sont celles de 1989-90 et 1990-91 : 17.2 points (à 51 % au shoot dont 42 % à trois points), 2.6 rebonds, 14.5 passes décisives (record NBA sur une saison) et 2.7 interceptions en 37.4 minutes par match ; puis 17.2 points (à 51 %, dont 35 % derrière la ligne), 2.9 rebonds, 14.2 passes décisives et 2.9 interceptions en 37.8 minutes par match la saison suivante. Ça vous place le bonhomme ! Absolument monstrueux à la passe, parmi les meilleurs à l’interception et capable de contribuer au scoring de façon efficace pour son poste.

Avec Malone, ils forment très vite l’un des duos les plus redoutés de la ligue, notamment sur « pick-&-roll », et un duo on ne peut plus opposé mais complémentaire. John est blanc, toujours bien rasé et bien coiffé, il a une gueule d’enfant de chœur et une dégaine de notaire du haut de son 1.85 m et ses 79 kg. Quant à Karl, il est noir, moustachu, c’est un véritable colosse de 2.06 m pour 115 kg, fan de catch et de grosses bagnoles, qui passe son temps à la salle pour soulever de la fonte, et élevé dans sa jeunesse entre des activités de fermier et de bûcheron. Pourtant, malgré leurs différences, ils vont pendant près de vingt ans former l’un des duos les plus mythiques de l’histoire de la NBA. Dès son arrivée au Jazz, le « Mailman » comme on surnomme Malone, est impressionné par ce petit blanc tenace qui voit le jeu mieux que les autres. Il reconnaîtra plus tard que lorsqu’il vu Stockton à l’entrainement il se dit : « Je pensais avoir vu des bons joueurs avant mais ce gars est vraiment fort. ». Ces deux se sont rencontrés aux sélections pour les JO 1984 et se sont parlé pour la première fois à une table à la cafétéria. Ensemble, de 1985 à 2003, ils vont jouer 1 412 matchs de saison régulière ensemble et faire du Jazz l’une des places fortes de la Conférence Ouest, à travers notamment leur duo devenu de plus en plus inarrêtable au fil des saisons. Alors même que la franchise fût à deux doigts d’être déménagée à Minneapolis en 1986, John et Karl vont finalement écrire les plus belles pages de l’histoire de la franchise résidant à Salt Lake City. Pendant 18 saisons le duo Stockton-Malone martyrise une à une les défenses de la ligue. « C’était un ballet tous les soirs, avec puissance et finesse » nous décrit Craig Bolerjack, commentateur historique du Jazz. La finesse de Stockton à la passe et la puissance de Malone au scoring, ces deux se trouvaient les yeux fermés et il y a fort à parier que sans le génie de Stockton (et inversement), Malone n’aurait pas été un scoreur aussi prolifique tant les « Stockton to Malone » étaient devenus monnaie courante. Pour Dan Issel, ancien joueur puis entraîneur en NBA : « John Stockton et Karl Malone ont exécuté le pick and roll mieux que n’importe quel duo dans l’histoire de ce sport. ». Toutefois, le duo va, saison après saison, buter en Playoffs sur les Houston Rockets de Hakeem Olajuwon, les Portland Trail Blazers de Clyde Drexler, les Phoenix Suns de Charles Barkley, les Seattle Supersonics de Gary Payton et Shawn Kemp (un autre duo mythique), et ainsi se confronter à un plafond de verre.

À la fin de la saison 1992, devenu l’un des tous meilleurs joueurs à son poste, Stockton est invité à participer aux Jeux Olympiques 1992 à Barcelone, au détriment d’un Isiah Thomas qui ne plaît pas à tout le monde dans l’équipe (coucou Michael, coucou Larry). Il participe donc aux JO 92, au sein de la « Dream Team » formée notamment par Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, ou encore son coéquipier en club Karl Malone. Les USA ne font qu’une bouchée de leurs adversaires et remportent la médaille d’or sans aucune contestation. Un an plus tard, lors du All Star Game 1993 organisé à Salt Lake City, ville accueillant la franchise du Jazz, Stockton délivre 15 assists et Malone finit la rencontre avec 28 points et 10 rebonds. Hommage extrême pour ce duo, Stockton et Malone sont nommés co-MVP de la rencontre. En 1995, le numéro 12 du Jazz dépasse Magic Johnson et devient le meilleur passeur de l’histoire de la NBA, puis un an plus tard il prend cette fois la tête dans la catégorie des interceptions. Il dépasse Magic Johnson le 1er février 1995 lors d’une large victoire face à Denver (129-88) et devient le meilleur passeur de l’histoire, sur une passe pour Karl Malone (cela ne pouvait en être autrement). Ce record intervient tôt dans la carrière du meneur du Jazz qui put largement l’améliorer en devenant le premier à dépasser la barre des 10 000 offrandes en carrière, puis en dépassant les 15 000, record qui semble être imbattable tant Stockton fut régulier dans cet exercice et pendant 19 saisons. Son dauphin par exemple ce situe à distance respectable puisque Jason Kidd compte 12 091 passes décisives en carrière. Seuls 4 joueurs accompagnent Stockton dans le club des 10 000 passes en carrière : Jason Kidd donc, Steve Nash, Mark Jackson et Magic Johnson. Excellent intercepteur, voir Stockton prendre également la tête dans ce classement ne fut pas vraiment une surprise tant il était régulier dans ce domaine. Ainsi, en 19 saisons NBA il atteint la barre des 1.6 interceptions par match à 17 reprises. Il dépasse Maurice Cheeks, ancien meneur des Sixers, dès 1996 avec sa 2 311ème interceptions. Pour bien boucler l’année, John fera partie de la Team USA aux Jeux Olympiques 1996 d’Atlanta, lors desquels les États-Unis ne font à nouveau qu’une bouchée de leurs adversaires et s’adjugent une seconde médaille d’or d’affilée.

Saisons après saisons le duo parvient à qualifier le Jazz en Playoffs mais l’équipe se confronte encore et toujours à son plafond de verre en ne parvenant pas à franchir le stade des finales de conférence. Puis arrive la saison 1996-97. Le duo peut à présent compter sur de vrais joueurs de complément avec Bryon Russell à l’aile, Greg Ostertag au poste de pivot, et le shooteur d’élite Jeff Hornacek à l’arrière pour former avec John Stockton un backcourt au physique frêle mais à l’intelligence de jeu surdéveloppée. Cette saison 96-97 se termine avec 64 victoires pour 18 défaites et le premier bilan de la Conférence Ouest. Lors des saisons 1996-97 et 1997-98, le duo Stockton-Malone atteint son summum en accédant à deux reprises aux finales NBA, perdant à chaque fois face aux invincibles Chicago Bulls d’un Michael Jordan en quête de « threepeat » pour terminer (un seconde fois) sa carrière. Porté par un Malone MVP de la saison 96-97, le Jazz atteint en effet les finales après avoir éliminé les Houston Rockets du trio Barkley-Drexler-Olajuwon en finale de conférence, grâce notamment au match incroyable de Stockton (25 points et 13 passes) qui score les 9 derniers points de son équipe, dont un tir à trois points décisifs dans les dernières secondes du match 6. Il reste alors 2.8 secondes au tableau d’affichage et le score est de 100 partout. Stockton est étonnamment laissé libre derrière la ligne à trois points. Il reçoit la balle, pose un dribble pour se rapprocher de la ligne et envoie un shoot primé parfait pendant que la fin du match retentit.

Il envoie son équipe en finale NBA pour la première fois de son histoire, mais elle devra s’incliner devant Michael Jordan et ses Bulls (4-2). L’année suivante, Utah revient le couteau entre les dents et veut le titre. Le Jazz conclut la saison avec le meilleur bilan de la NBA (62-20) et arrive jusqu’aux finales où il retrouve les Bulls après avoir éliminé les Rockets, les Spurs puis les Lakers. À nouveau, Stockton et Malone tombent sur un Michael Jordan qui refuse de laisser passer le titre de champion et le Jazz s’incline en 6 matchs après une action légendaire de Jordan dans la dernière rencontre. Alors que le Jazz mène d’un point au score, l’arrière des Bulls intercepte la balle dans les mains de Karl Malone et s’en va affronter Bryon Russell en 1 vs 1 pour inscrire le « game winner » de cette rencontre et de cette finale.

Défait deux fois en finale par les Bulls, Stockton ne sera jamais plus aussi prêt de la consécration et restera comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA à n’avoir jamais remporté de titre NBA, comme Malone. John Stockton et le « Mailman » continueront de rendre leur équipe compétitive jusqu’à la saison 2002-2003, à la fin de laquelle le meneur prend sa retraite et l’ailier fort rejoint les Lakers de Kobe et Shaq. Le numéro 12 du Jazz prend sa retraite à 41 ans en ayant largement amélioré les records du plus grand nombre de passes décisives (15 806) et du plus grand nombre d’interceptions (3 265) en carrière. Scoreur timide, sa meilleure marque sur une saison dépasse à peine les 17 points par matchs, Stockton était néanmoins extrêmement efficace pour son poste et affiche 19 713 points marqués à la fin de sa carrière NBA et avec des pourcentages de très haut niveau pour son poste. En effet, il réalisa 12 saisons à plus de 50 % au shoot (dont une pointe à 57.4 % en 1987-88) et 7 saisons à plus de 40 % à trois points (dont une pointe à 46.2 % en 2000-01). Meneur au jeu « old-school », selon Malone il savait être spectaculaire mais se contentait d’être efficace. Lorsqu’il prend sa retraite il détient également les records du plus grand nombre de saisons et de matchs joués avec la même équipe. Jazzmen éternel, il joua l’entièreté de sa carrière NBA pour la même équipe, ce qui fait de lui l’emblème de la franchise du Utah Jazz, après que Karl Malone soit parti finir sa carrière aux Los Angeles Lakers, à la quête d’un titre NBA. Malgré son physique frêle, Stockton s’imposa comme un véritable « iron man » de la NBA puisqu’en 19 saisons il en réalise 17 sans manquer un seul match, ne manquant que 22 matchs de saison régulière au cours de sa carrière NBA. Infatigable et jouant malgré la douleur, il prit part à 1 504 matchs de saison régulière en carrière, dépassé seulement par Robert Parish (1 611 matchs), Kareem Abdul-Jabbar (1 560), Vince Carter (1 541) et Dirk Nowitzki (1 522). Mais à cette longévité rare, s’ajoute le niveau incroyable auquel Stockton évolua tout au long de sa carrière, débouchant sur des moyennes incroyables à la passe (10.5 passes décisives par match, deuxième meilleure moyenne de tous les temps derrière Magic Johnson) et à l’interception (2.2 interceptions par match, soit la septième moyenne de l’histoire). Ainsi, ses incroyables records sont dû à son niveau exceptionnel affiché en NBA, et ce au cours d’une longue carrière de 19 saisons et rares en matchs manqués. Infatigable et réputé comme un joueur vicieux, il fut sélectionné dans les All-NBA Team à 11 reprises, dont 10 fois d’affilées de 1988 à 1997, ainsi que 5 fois dans la All-Defensive Second Team. Décrit par Gary Payton comme le joueur le plus intelligent de tous, et par Magic Johnson comme le joueur à avoir comme modèle pour tous les jeunes qui veulent jouer en tant que meneur, John Stockton fut le meneur d’une équipe qui parvint à se qualifier en Playoffs lors de chacune des 19 saisons de son numéro 12, et figurant bien souvent parmi les meilleures équipes de la ligue, grâce notamment au duo mythique que formèrent John et Karl. Je finirais cet article par une citation de John Stockton lui-même, qui résume bien l’humilité et la façon de jouer de cette véritable légende de la NBA : « Je ne suis pas le meilleur athlète de la Ligue et encore moins le plus doué. Je ne peux pas compter sur mes talents naturels. Je laisse ça à ceux à qui je passe la balle. ».

Palmarès :

  • 2 fois médaille d’or aux Jeux Olympiques avec les États-Unis : 1992 et 1996
  • 2 fois en Finales NBA : 1997 et 1998
  • 1 fois MVP du All-Star Game : 1993 (avec Karl Malone)
  • 10 fois All-Star : de 1989 à 1997, et 2000
  • 2 fois All-NBA First Team : 1994 et 1995
  • 6 fois All-NBA Second Team : 1988, 1989, 1990, 1992, 1993 et 1996
  • 3 fois All-NBA Third Team : 1991, 1997 et 1999
  • 5 fois All-Defensive Second Team : 1989, 1991, 1992, 1995 et 1996
  • Meilleur passeur de l’histoire de la NBA : 15 806 passes décisives
  • 9 fois meilleur passeur de la saison : de 1988 à 1996
  • Meilleur intercepteur de l’histoire de la NBA : 3 265 interceptions
  • 2 fois meilleur intercepteur de la saison : 1989 et 1992
  • Maillot retiré par le Utah Jazz en 2004 (n°12)
  • Sélectionné parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA à l’occasion du cinquantenaire de la NBA en 1996
  • Introduit au Naismith Memorial Hall of Fame en 2009

Statistiques en carrière en NBA : 1 504 matchs joués, 13.1 points (à 51.5 % au shoot, 38.4 % à trois points et 82.6 % aux lancers-francs), 2.7 rebonds, 10.5 passes décisives et 2.2 interceptions en 31.8 minutes par matchs.