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Drazen Petrovic : le virtuose du basket

par | Août 7, 2021 | Biographie | 0 commentaires

A première vue, en découvrant les statistiques et le palmarès de Drazen Petrovic on a du mal à imaginer qu’il a pu marquer l’histoire du basket et de la NBA.

Pourtant détrompez-vous ! On parle d’un joueur au maillot retiré par les Nets après seulement 2 saisons et demie. On parle d’un joueur Hall of Famer avec simplement 5 petites saisons dans la grande Ligue.

Drazen Petrovic est l’un des plus grands artistes du ballon orange. Le genre de destin qui passe du conte de fée au tragique …

Un destin qui l’aura vu émerveiller les fans en Europe mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique.

Nous allons vous raconter la légende de « Mozart ».

Drazen Petrovic est né le 22 octobre 1964 à Sibenik en Yougoslavie.

Il commence le basket sur les playgrounds yougoslaves. Il déteste dès son plus jeune âge la défaite. Bourreau de travail il répète inlassablement ses gammes au shoot.

 

Il devient professionnel dès l’âge de 15 ans avec l’équipe première de sa ville natale.

Il jouera ensuite pour le Cibina Zagreb entre 1984 et 1986 où il rejoint son frère Aleksandar. Il y remporte la coupe d’Europe dès sa première année face au Real Madrid avec 36 points dont 26 en seconde mi-temps. La saison suivante il continue de dominer le basket européen. Il infligera une défaite restée dans les annales face au CSP Limoges remontant un retard de 16 points.

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C’est en 1986 qu’il est drafté en 60eme position durant le troisième tour par les Blazers de Portland.

Tout le monde aurait sauté dans le premier avion pour vivre le rêve américain. Petrovic lui ? Il décline l’invitation et reste encore à Zagreb durant. Le bonhomme sait ce qu’il veut … Le gouvernement yougoslave aussi. La règle Petrovic vient d’être inventée : huit saisons seront nécessaires pour qu’un joueur quitte le pays pour l’étranger ou s’il cumule 120 sélections.

 

Il restera alors en Europe jusqu’en 1989 avec une saison au Real Madrid où il remportera la coupe des coupes en plantant pas moins de 62 points aux italiens de Caserte. Oui oui 62 points dans un match FIBA pour ses adieux.

Il rejoint enfin la NBA en 1990, quatre années après avoir été drafté.

Mais l’arrivée de Mozart aux États-Unis n’est pas ce qu’on pouvait imaginer. Son coach à Portland Rick Adelman ne lui accorde pas sa confiance. Petro est barré par la star de l’époque dans l’Oregon : Clyde Drexler. A l’époque les joueurs européens ne sont pas légion et Petrovic doit se contenter d’un temps de jeu assez faible (13 minutes en moyenne) pour des statistiques honorables : 8 points de moyenne à 46% de réussite à 3 points. Son équipe atteint les finales NBA cette année-là mais s’inclinera contre les Pistons de Détroit de Chuck Daly.

La saison suivante, Adelman laisse à nouveau Drazen Petrovic sur le banc. S’en est trop pour le numéro 44 qui demande à ses dirigeants un transfert. Un échange est alors monté avec les Nets du New Jersey en janvier 1991. Cette fois, « Mozart » trouve enfin un terrain de jeu digne de son talent et des coéquipiers qui vont se régaler à ses côtés : Derrick Coleman ou encore Sam Bowie.

Son temps de jeu augmente en même temps que ses statistiques avec une moyenne de près de 13 points en 20 minutes.

New Jersey Nets

La saison suivante, Bill Fitch l’entraîneur des Nets décide d’installer Petrovic comme titulaire au poste d’arrière. Plus libre, le croate peut exprimer toutes ses qualités naturelles de shooteur. Il va martyriser toute la NBA des années 1990, tous les meilleurs défenseurs de la ligue sont en difficultés face au jeu de feintes du virevoltant Petro. Son adresse impressionne les spécialistes : 20,6 points de moyenne à 51% de réussite dont 45% à trois points.

Son coach lui donne les clefs de l’équipe et laisse le meneur yougoslave éblouir les fans par sa vision du jeu mais surtout par ses qualités de shoot extraordinaires.

Les Nets terminent l’exercice 1992 avec 40 victoires soit 14 de plus que l’année d’avant. Une qualification pour les Playoffs mais une défaite au premier tour face aux Cavaliers de Cleveland. Petrovic plante 40 points pour son premier match à ce niveau.

Pendant l’été pas de vacances pour notre surdoué. Il part à Barcelone pour les JO avec la Croatie. Il y affronte la Dream Team des USA en finale et s’incline logiquement face à l’armada NBA des Jordan, Bird, Magic, Ewing pour ne citer qu’eux. Petrovic finit meilleur marqueur du match avec 24 points.

Petrovic-et-Michael-Jordan

Pour la saison 1993, Chuck Daly arrive au coaching. Confiance réitérée pour Drazen. Et Mozart continue son récital malgré des défenses toujours plus vigilantes : 22,3 points de moyenne à 52% de réussite dont plus de 45% à 3 points.

Point d’orgue de sa saison ? 44 points face aux Houston Rockets de Hakeem Olajuwon. Rien ne pourra l’arrêter ce soir-là. 17 sur 23 au shoot. Inarrêtable on vous dit. Il est consacré cette année-là en étant le premier européen à recevoir une sélection dans les All-NBA Team de la saison. Nouvelle campagne de Playoffs mais même résultats pour les Nets. Défaite face aux Cavs (encore eux) au premier tour.

Qu’importe Petrovic sait qu’il reviendra encore plus fort.

Le destin en décidera autrement. Le compte de fée vire au cauchemar lors de l’intersaison 1993. Drazen revient en Europe pour les qualifications du championnat d’Europe. « Mozart » mène son équipe avec 33,6 points de moyenne. Le devoir accompli il décide de se rendre à Munich en voiture en compagnie de sa petite amie de l’époque Klara Szalantzy. Lancés à 180 km/h sur l’autoroute et sous un orage battant le véhicule percute la glissière de sécurité en tentant d’éviter un camion. Petrovic qui ne porte pas sa ceinture de sécurité est projeté du véhicule et mourra sur le coup. Le 7 juin 1993 est un choc pour tous les amoureux de basket. Un génie, un pionnier s’en va à l’âge de 28 ans. La planète basket est en deuil. Les hommages s’enchaînent et des milliers de personnes se rassemblent à Zagreb pour les funérailles.

Certains coéquipiers font le déplacement et découvrent l’amour porté par le peuple croate à leur phénomène. Chris Dudley déclarera : « Il était Dieu pour eux ».

Les Nets décident de retirer le numéro 3 lors d’une cérémonie la même année à la Meadowlands Arena.

 

Voilà le destin brisé du surdoué de Sibenik. Il aura éclaboussé de son talent et sa classe le vieux continent au Cibona Zagreb puis au Réal Madrid.

 

⚠️ RECORD

Drazen Petrovic est l’auteur d’un match d’anthologie le 5 octobre 1985. À 21 ans il score 12 points. Oui oui cent-douze points.

Le match joué à Zagreb entre le Cibona et Ljubljana se solde sur le score de 158 à 77.

Mozart termine avec 112 points donc à 40 sur 60 au shoot dont 10 sur 20 à trois points. Il ajoutera 22 points aux lancers. LÉGENDE !

112 points

 

Palmarès

 

⛹🏽‍♂️ Drafté en 60eme position en 1986 par les Portland Trailblazzers

 

Palmarès en sélection nationale 

 

🥈Deux fois médaille d’argent aux JO en 1988 et 1992

🥉Médaille de bronze aux JO de 1984

🥇Champion du monde en 1990

🥉Médaille de bronze aux championnats du monde 1986

🥇Champion d’Europe en 1989

🥉 Médaille de bronze aux championnat d’Europe en 1987

 

Palmarès en club

 

🥇Champion d’Europe en 1985 et 1986 avec le Cibona Zagreb

 

Palmarès NBA

 

🏅1 fois nommé All-NBA Team en 1993

🎽 Maillot #3 retiré par les New Jersey Nets

🎖Membre du Hall of Fame depuis 2002

 

Carrière NBA

 

🟥 PORTLAND TRAILBLAZZERS de 1989 à 1991

📊 95 matchs pour 7 pts, 1,4 rebonds, 1,4 passes de moyenne

 

🟪 NEW JERSEY NETS de 1991 à 1993

📊 195 matchs pour 19,5 points, 2,8 rebonds et 2,9 passes décisives et 1,2 interception de moyenne

 

 

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