Par Nco

Nombre d’entre vous connaissent le joueur flashy, surnommé White Chocolate et adepte des passes les plus folles. Mais Jason Williams fut aussi un joueur efficace et performant. Il est auteur d’une carrière honorable, ponctuée d’un titre NBA dont il a été l’un des acteurs principaux.De ses débuts au Lycée à sa fin de carrière ponctuée de blessures voici donc le portrait de Jason Williams.

Jeunesse et carrière universitaire

Jason Williams fréquente la DuPont High School (désormais Riverside High School) à Belle, où il joue au lycée pour les DuPont Panthers en 1994 ; Il mène son équipe de lycée en finale du championnat de l'État. Cette même saison, USA Today le nomme joueur de l'année en Virginie-Occidentale. Le joueur NFL et Hall of Famers Randy Moss, était l'un des coéquipiers de Williams au lycée.

 

Williams s’était initialement engagé à jouer au basket-ball universitaire pour le Providence College, mais choisi plutôt d’aller à l'Université de Marshall après le départ de l’entraîneur de Providence. À Marshall, il joue pour les Thundering Herd de l'entraîneur Billy Donovan. Il compile en moyenne 13,4 points et 6,4 passes décisives par match au cours de sa première année 1995-96. Lorsque l’entraîneur de Marshall, Billy Donovan, accepte le poste d’entraîneur à l'Université de Florida à l’été 1996, Williams a décidé de changer et de le suivre en Floride. Sans avoir joué lors la saison 1996-97 comme l’exige la règle de transfert de la NCAA, il devient le meneur de jeu des Florida Gators au cours de la saison 1997-98. En 20 matchs, il a une moyenne de 17,1 points, 6,7 passes décisives et 2,8 interceptions par match. En février 1998, cependant, l'Université de Floride le suspend pour le reste de la saison pour consommation de cannabis, après deux suspensions précédentes pour la même infraction.

 

Carrière NBA

Suite à cette suspension, Williams décide de se rendre éligible pour la Draft NBA 1998. Il est alors sélectionné au 1er tour, 7ᵉ rang par les Sacramento Kings.

Au cours de son année rookie, les Kings avec un effectif complètement remodelé avec entre autres Chris Webber, Vlade Divac et Peja Stojaković, atteignent les playoffs. Jason Williams se révèle être un joueur spectaculaire. Sa popularité grandit au fil des matchs et ses plus belles actions passent en boucle dans les émissions spécialisées. Son maillot floqué du numéro 55 est alors l'un des plus vendus de la NBA et Nike s’intéresse à lui de manière insistante pour tirer profit de cette popularité grandissante.

  

Pendant sa première saison, il cumule 12,8 points et 6 passes décisives par match mais ne termine que dauphin de Vince Carter à l’élection du Rookie of The Year. Les Kings se qualifient pour les playoff et affrontent le Utah Jazz au premier tour. Cette série met en exergue l'opposition de style entre la paire John Stockton-Karl Malone et le duo Williams-Webber. Les Kings perdent cette série 3-2 en prolongation lors du 5e match.

Pendant la saison 1999-2000, il marque 12,3 points et donne 7,3 passes décisives en moyenne par match. Les Kings ne finissent que 8e de la conférence ouest et affrontent les Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O'Neal au premier tour des playoffs. Face à de duo premium, les Kings perdent de nouveau cette série 3-2 sans avoir réussi à inquiéter les Lakers sur leur parquet.

En 2001, le temps de jeu de Williams est en baisse et il n’entre plus dans les plans de son entraîneur Rick Adelman. Celui-ci trouve lui reproche son impulsivité et le laisse sur le banc lors des fins de match.

En 2001, les Kings échangent Williams et Nick Anderson aux Vancouver Grizzlies contre Mike Bibby et Brent Price. Sa nouvelle équipe déménage à Memphis dans le Tennessee quelques semaines après ce trade.

 

 

Durant ses deux premières saisons avec les Grizzlies, Williams améliore ses statistiques (plus de 13 points et 8 passes décisives en moyenne par match) mais l'équipe ne se qualifie pas pour les Playoff. Lors de la saison NBA 2003-2004, les Grizzlies atteignent les playoffs grâce au duo que forment Williams et Pau Gasol. Ils sont néanmoins balayés 4-0 par les Spurs de San Antonio. La saison suivante est similaire : les Grizzlies perdent de nouveau 4-0 face aux Suns de Phoenix (malgré une moyenne de 17 points et 5 passes pour Williams lors de cette série). Cette saison est aussi marquée par la mésentente entre Jason Williams et son entraîneur Mike Fratello.

Le 2 août 2005, lors d’un échange concernant de multiples franchises et impliquant pas moins de treize joueurs, il est transféré au Heat de Miami.

Williams commence comme meneur titulaire pour le Heat lors de la campagne 2005-06, jouant un total de 59 matchs en raison d’une blessure au genou, mais se classant deuxième derrière Dwyane Wade en minutes par match. Il est le troisième meilleur scoreur de Miami avec une moyenne de 12,3 points par match, et cumule 4,9 passes décisives par match. Son shoot longue distance est très efficace avec plus de 100 paniers à trois points pour la saison. En Playoff, ses moyennes sont inférieures, mais au scoring, il dépasse à onze reprise les deux chiffres, dont 21 points à 10 sur 11 tirs lors du sixième match de la finale de l'Est contre les Pistons de Detroit.

Miami élimine donc Detroit pour arriver en Finale NBA. Jason Williams gagne son seul et unique titre NBA le 20 juin 2006 en remportant la série 4-2 face aux Mavericks de Dallas en finale. Lors de cette série, Williams atteint une moyenne de 12 points et 5 passes par match. Il distribue 7 passes décisives pendant la 6e et dernière manche.

 

Au cours de la saison 2006-07, Williams dispute 61 matchs, dont 55 en starter. Il compile en moyenne 10,9 points et 5,3 passes décisives. Son rendement chute de façon spectaculaire en Playoff, avec une moyenne de 5,8 points par match et 3,5 passes décisives par match. Ses difficultés sont réelles et le Heat est balayé par les Bulls en quatre matchs au premier tour.

Lors de la saison 2007-2008 ses statistiques sont encore en baisse (9 points et 5 passes) et le Heat est dernier de la conférence Est. Étant en fin de contrat, il revient avec insistance dans les rumeurs de trade. Il reste néanmoins à Miami jusqu’à la fin de saison mais perd du temps de jeu au profit de Marcus Banks arrivant de Phoenix après le transfert de Shaquille O'Neal.

Au cours de cette saison, Williams joue 67 matchs avec une moyenne de 8,7 points et 4,6 passes décisives par match. Il tir à 41,5%, 86,3% depuis la ligne des lancers francs et 35,3% à trois points.

Le 7 août 2008, Williams signe avec les Los Angeles Clippers puis annonce sa retraite le mois suivant, après 10 ans de carrière en raison de blessures persistantes. En février 2009, il remplit une demande pour réintégrer la ligue qui est rejetée par 6 clubs.

 

Première retraite et retour

Williams sort de sa retraite en 2009 pour jouer avec le Magic d’Orlando. Williams retrouve son ancien coach Stan Van Gundy, artisan de cette signature. Il joue les 82 matchs du Magic cette année-là, dont 18 comme starter lorsque Jameer Nelson est blessé. Il joue également les 14 matchs de Playoff, et le Magic se qualifie pour la finale de Conférence Est, perdue contre les Celtics de Boston en six matchs.

 Il quitte l'équipe le 3 août 2010. Le 29 septembre 2010, et se fait opérer au genou, afin d’être prêt pour le début de la saison le 28 octobre. Après avoir été éloigné du terrain en raison d'une blessure, Williams ne parvient pas à intégrer la rotation du Magic derrière Nelson et les nouvelles recrues dont Gilbert Arenas. Il est libéré par le Magic le 26 janvier 2011.

Dans la foulée il signe un contrat de deux ans avec les Memphis Grizzlies le 7 février 2011 avec une player option pour une deuxième année. Le 18 avril 2011, alors âgé de 35 ans, il annonce officiellement sa deuxième retraite de la NBA après 12 ans de carrière.

 

BIG3

Le 1er février 2017, Jason Willams fait part de son projet de rallier la ligue 3x3 appelé BIG3, Il y participe dans la Team Headed Monsters avec son ancien coéquipier Rashard Lewis. Dès le début de la compétition, il se blesse au genou et a raté le reste de la saison.

   

En début de carrière, Williams s'est bâti une réputation pour un style de jeu "Streetball" peu orthodoxe. Il est vite devenu un habitué des highlights pour ses passes spectaculaires et ses prises de risques. Au cours de ses dernières années avec Memphis et Miami, il a considérablement apprivoisé son style de jeu extravagant et a constamment obtenu un meilleur des ratios de passes décisives / pertes de balle. Son professionnalisme lui a permis ensuite d’être un meneur influent et efficace. Sa campagne de Playoff 2006 et son rôle majeur en sont les témoins.

Au contraire de plusieurs stars NBA contemporaines, il a obtenu cette bague NBA tant convoitée et récompense d’une carrière aboutie.